La femme dans le développement et la paix – Alia Mohammed

Les nouveaux médias sont connus comme les moyens qui s’appuient sur les technologies modernes dans le processus de communication. Ce terme est apparu comme un terme large à la fin du XXe siècle, devenant dans la société d’aujourd’hui un besoin nécessaire pour façonner les opinions, les interactions des gens.

L’importance des médias modernes est dans l’interactivité et dans le fait de ne pas restreindre le contenu fourni par des restrictions géographiques et politiques. Il s’agit notamment des blogs, des podcasts, des sites de réseaux sociaux, de presse en ligne et des nouvelles plateformes médiatiques.

Au Yémen, les nouveaux médias ont connu un développement significatif dans le paysage médiatique, devenant une plateforme pour la femme yéménite influente des médias, et augmentant considérablement sa participation. Cela est le résultat de l’évolution technologique, de l’expansion d’Internet et des réseaux sociaux. Notre rapport met en lumière la présence de la femme yéménite des médias dans les médias modernes et numériques, ainsi que leur rôle essentiel.

Lamia Youssef Al-Dhaifi, femme des médias et titulaire d’une licence en information, spécialisée en radio et télévision, confirme que le développement de la technologie a contribué à la diffusion des nouveaux médias. Ce qui était l’occasion pour la femme yéménite des médias d’exprimer ses opinions et de présenter ses idées.

Elle a ajouté : « La femme yéménite a pu faire ses preuves dans les nouveaux médias en couvrant un certain nombre de sujets et en présentant un contenu influent et créatif, ce qui a contribué au développement de la société et à l’amélioration de l’interaction communautaire en abordant divers sujets ayant enrichi la scène médiatique yéménite ».

Al-Dhaifi estime que les nouveaux médias constituent une opportunité pour les femmes yéménites des médias, à la lumière des conditions actuelles qui ont conduit à un chômage généralisé et à un manque d’opportunités d’emploi, étant loin des politiques médiatiques des anciens médias – radio, télévision et journaux – ainsi que la facilité avec laquelle il est accessible et utilisé par tous les segments de la société à tous les âges.

Elle souligne également dans sa parole que la présentation de contenu dans un média moderne demande beaucoup d’efforts et de travail, tant intellectuels que pratiques, pour fournir du contenu significatif, intéressant et nouveau. Outre la qualité des outils utilisés en photographie et en enregistrement, dont les prix sont actuellement en hausse et difficiles à obtenir facilement pour certains.

Elle a expliqué que les nouveaux médias touchent tous les groupes, quels que soient leurs cultures et leurs environnements, mais la spécificité de la société yéménite pose un défi dans l’acceptation par ses groupes sociaux de l’apparition de femmes des médias sur les réseaux sociaux. Cela les a exposées à de nombreuses critiques, que ce soit sur leur apparence ou sur leur façon de parler et de jouer.

Dans le même sujet, Iman Mohsen, présentatrice de télévision et de radio, a attiré l’attention sur le fait que la politique des médias traditionnels est le vrai obstacle à la liberté des femmes des médias dans le contenu qu’elles proposent, en raison de restrictions sur la présentation et le traitement des sujets. Donc, la plupart d’elles se sont tournés vers les nouveaux médias libres et soumis à aucune censure autre que celle de l’utilisateur lui-même.

Elle déclare : « La femme yéménite des médias joue un rôle vital et efficace dans les médias modernes en offrant une perspective différente sur différentes questions, et elle s’efforce de faire entendre la voix des femmes et d’apporter un changement positif dans les modèles dominants de la société ».

Elle ajoute aussi : « La présence de femmes des médias dans les médias modernes est la preuve que le travail médiatique n’est pas dénué de l’importance de la présence de femme qui a de réelles marques de réussite et des rôles diversifiés qui lui permettent d’être de fortes concurrentes des hommes dans tous les domaines médiatiques ».

Des caractéristiques des médias modernes

Les nouveaux médias se caractérisent par le fait d’offrir l’opportunité à tous les segments de la société de les utiliser et d’en bénéficier sans la présence de dirigeants médiatiques contrôlant le contenu. Le concept de nouveaux médias comporte plusieurs termes et synonymes, dont les plus importants sont les médias numériques, les médias en ligne, les médias sociaux, le journalisme du citoyen et les sites de réseaux sociaux.

Ces moyens se caractérisent par être interactifs, coopératifs et avoir une pratique de communication bidirectionnelle, contrairement à ce que font les médias traditionnels, qui effectuent un processus de communication à sens unique.

De nombreuses études ont indiqué que les nouveaux médias permettent aux personnes disposant d’outils simples de fournir des informations et des contenus multiples, diversifiés et changeants avec une grande flexibilité et dans un environnement de communication illimité dans le temps et dans l’espace. Il convient de noter que les nouveaux moyens de communication utilisent tous les formats, tels que les images, les vidéos, les graphiques, les sons et les textes.

Travailler sur les nouveaux médias nécessite de nombreux outils, dont : Un ordinateur, un smartphone, en plus de s’abonner à l’un des réseaux sociaux (Facebook, Twitter/X, Instagram, YouTube, blogs, etc.) qui sont un poids lourd dans le monde virtuel.

Succès malgré les difficultés

La femme yéménite des médias reste un élément essentiel de l’industrie des médias dans ses nouveaux moyens, et malgré les défis rencontrés, elle a su représenter un modèle de réussite. Certaines ont atteint un large public influencé par le contenu qu’elles proposent sur les plateformes.

Jehan Abdelhakim, l’une des femmes des médias qui utilise les médias modernes pour aborder de nombreux sujets différents, estime que « la présence de la femme dans les nouveaux médias est une nécessité urgente pour transmettre des points de vue différents, en particulier sur les questions liées à la femme, qui peuvent être présentées de manière plus approfondie que l’homme, ce qui renforce l’équilibre et la diversité, réalise l’égalité de deux sexes et donne du pouvoir la femme dans la société ».

Concernant les difficultés les plus importantes rencontrés par les femmes yéménites des médias dans les médias modernes, elle déclare : « Notre société doit encore accroître la prise de conscience de la réalité de la présence des femmes et de l’importance de leur rôle dans les nouveaux médias, étant un moyen de communiquer toutes les voix, elles servent comme une petite société qui aborde un certain nombre de problèmes en réalité. En plus, certaines femmes considèrent les sites de réseaux sociaux uniquement comme des sites de divertissement et les traitent sur cette base. En outre, de nombreuses familles empêchent leurs filles d’être sur les réseaux sociaux, la fille a donc recours à la création de faux comptes avec peu d’interaction, de peur de connaître sa famille, ce qui réduit son interaction, qui peut être limitée à un nombre spécifique d’amis qu’elle connaît personnellement afin de rester dans une zone de sécurité ».

D’un autre côté, Jehan a expliqué que la femme des médias de notre société a des difficultés avec les préjugés sexuels, la discrimination fondée sur le genre, et l’acceptation de la présence de l’homme dans les médias modernes plus que celle de la femme, en raison de la vision sociétale de la femme, et des coutumes et traditions qui considèrent l’apparition des femmes sur ces plateformes comme un défaut sociétal ; ce qui affecte la performance et l’excellence dans ce domaine.

Elle a ajouté : « De nombreuses femmes yéménites des médias travaillant dans les médias modernes font l’objet de cyberintimidation et de harcèlement directement et publiquement dans les commentaires et les interactions, leur contenu n’est pas considéré comme important. En plus du harcèlement en privé, comme les messages Messenger et les icônes de chat dans d’autres applications, la situation peut évoluer jusqu’à la maltraiter en réalité en raison de son interaction sur les réseaux sociaux et en la regardant du point de vue qu’elle est une femme accessible à tous ».

Soulignant que ces pratiques l’exposent à des dommages psychologiques, qui limitent sa future participation et interaction avec la communauté électronique, ce qui rend sa participation plus difficile de jour en jour.

Enfin, la présence de la femme yéménite dans les nouveaux médias reste l’un des aspects les plus importants. Tout le monde devrait s’efforcer de consacrer des efforts pour renforcer le rôle de la femme dans les nouveaux médias en augmentant la sensibilisation pour changer la culture dominante et atteindre l’égalité dans ce domaine. En plus, il est essentiel d’impliquer les femmes dans des postes de direction dans les institutions médiatiques, de soutenir les femmes des médias et d’encourager leur participation en leur offrant des opportunités éducatives et de formation afin de développer leurs compétences et de les autonomiser.