La femme dans le développement et la paix – Hanan Hussein

 

Au Yémen, les femmes ont historiquement fait face à de grands défis pour accéder au corps diplomatique. Avec le temps, le nombre de femmes diplomates a considérablement augmenté, ce qui a contribué à changer l’image stéréotypée de la femme dans la société yéménite et a ouvert la voie à davantage de femmes yéménites pour participer à la prise de décision tant au niveau local qu’international. Les différents médias yéménites ont joué un rôle dans la promotion des questions concernant les femmes diplomates et en les exposant à l’opinion publique.

Selon certains rapports médiatiques, certains médias yéménites ont joué un rôle important dans le soutien à la participation de la femme dans le domaine diplomatique en mettant en lumière les réalisations des femmes diplomates yéménites ayant réussi à changer l’image stéréotypée qui leur était associée. Les médias ont également contribué à encourager davantage de femmes à s’engager dans le domaine diplomatique et politique en sensibilisant à l’importance de leur rôle actif dans le processus politique et la construction de la paix, en exposant les histoires à succès des femmes diplomates influentes.

 Des couvertures médiatiques

Les médias, qu’ils soient traditionnels ou modernes, ont pour objectif commun de servir les citoyens et la société en présentant de manière transparente les différentes questions qui les concernent. Parmi ces questions figurent les histoires à succès des femmes dans le domaine diplomatique. Cela peut être réalisé à travers des reportages d’actualités qui mettent en évidence leurs réalisations et leurs compétences, des programmes radio ou télévisés en organisant des dialogues avec des femmes travaillant dans ce domaine pour partager leurs expériences, ou encore des interviews dans des journaux et des magazines, ce qui contribue à diffuser leurs histoires personnelles et à inspirer d’autres femmes.

 Les médias et leur rôle dans la promotion des femmes diplomates yéménites

Malgré l’importance importante de la présence des femmes dans le domaine diplomatique, la femme yéménite continue de faire face à de nombreux défis qui l’empêchent de s’impliquer activement dans ce domaine important et influent. De plus, son absence des différents médias, surtout ces dernières années, aggrave ces défis, qui se manifestent par des discriminations de genre dans le travail diplomatique, un manque d’opportunités, la persistance des conflits, ainsi qu’un manque de couverture médiatique adéquate ciblant les femmes diplomates.

Les principales raisons derrière l’absence de couverture médiatique des questions liées au corps diplomatique, en particulier le rôle des femmes yéménites dans ce domaine, sont dues au service de ces moyens aux partis politiques.

Wedad Al-Badwi, activiste et journaliste, a souligné que la situation sécuritaire instable persistante au Yémen a conduit les médias à se concentrer davantage sur la couverture des conflits et des différends plutôt que sur d’autres questions importantes pour la société, surtout celles concernant la femme yéménite. Cela a entraîné une absence de couverture médiatique du corps diplomatique, que ce soit pour les femmes ou les hommes.

Elle a également affirmé que certains médias yéménites affiliés à des parties prenantes dans cette période, en particulier depuis le début du conflit, ont perdu leur intérêt pour les questions nationales et sociales, se concentrant plutôt sur les aspects politiques et militaires liés à l’une des parties en conflit.

 L’impact des médias traditionnels

Les médias traditionnels tels que les journaux, la télévision et la radio continuent de jouer un rôle important dans la formation de l’opinion publique et dans la promotion de la position de femme dans la société en sensibilisant aux différentes questions qui la concernent. Ils fournissent des informations sur les réalisations des femmes dans divers domaines tels que l’éducation, la santé, la politique, l’économie, et bien d’autres.

Certains médias mettent également en lumière les défis de la femme au Yémen, en particulier pendant le conflit, tels que la violence et la discrimination de genre, ainsi que l’impact du conflit sur la femme dans divers domaines. Ils présentent de nombreuses histoires humaines et initiatives visant à remédier à ces problèmes. De plus, les médias fournissent des informations sur les réalisations de la femme dans des domaines considérés comme réservés à l’homme.

Des experts en médias estiment que les médias traditionnels bénéficient d’une plus grande crédibilité que les réseaux sociaux, étant établis et ayant gagné la confiance du public depuis de nombreuses années. De plus, leur portée est plus large et plus rapide que celle des réseaux sociaux en raison des problèmes de communication et d’accès à Internet dans de nombreuses régions du Yémen. Ils soulignent que les médias traditionnels ont un impact important et efficace sur les décideurs en couvrant les questions liées à la femme dans plusieurs domaines, dont la politique et la diplomatie.

 L’impact des réseaux modernes

Les réseaux sociaux ont eu un impact important sur tous les domaines de la société yéménite, y compris les questions liées à la femme et ses histoires de réussite dans de nombreux domaines, y compris la politique et la diplomatie en particulier. L’un de ses principaux effets a été la sensibilisation du public aux questions liées à la femme en permettant l’expression des opinions et le partage des expériences avec les autres. Ils ont également contribué à l’influence sociale et politique en mettant en évidence l’importance de soutenir la participation de la femme à la prise de décision en offrant des opportunités pour qu’elle exprime ses opinions et ses idées auprès de la société et des décideurs.

De nombreux chercheurs et experts estiment que les réseaux sociaux ont également aidé la femme à briser les stéréotypes qui lui sont associés dans la société yéménite. Ils ont contribué à accroître la prise de conscience en montrant que les femmes sont capables de réussir dans plusieurs domaines. De plus, ils ont offert aux femmes des opportunités de communication et d’échange avec d’autres diplomates yéménites, leur permettant de partager leurs expériences et de bénéficier mutuellement de soutien.

 Les défis avec une vision médiatique

Fathi Ben Lazrak, rédacteur en chef du site (Aden Al-Ghad), a souligné les défis des secteurs des médias et de la diplomatie yéménite pendant la période de conflit. Il a expliqué que le travail médiatique a rencontré des obstacles dans son parcours, et que les médias ont été confrontés à de nombreuses difficultés dans l’exercice de leur mission, telles que les restrictions à la liberté de la presse, ainsi que le ciblage des journalistes et des institutions médiatiques, entre autres.

En ce qui concerne le travail diplomatique, Ben Lazrak déclare : « Le corps diplomatique est devenu inactif en période de conflit, ce qui s’est traduit par un recul du rôle du Yémen sur la scène internationale, une intensification des conflits armés et un affaiblissement de la représentation diplomatique yéménite à l’étranger. De plus, il y a eu une très grande charge de travail dans le domaine diplomatique, ce qui est l’un des aspects les plus préoccupants de cette inactivité. Cela est une charge sur les ressources financières et humaines du pays ».

Ben Lazrak a également souligné la présence d’un nombre important de membres du personnel diplomatique dans les ambassades yéménites, dépassant les besoins réels. Il explique cela par la multiplicité des acteurs politiques au Yémen et le désir de chaque partie d’avoir son propre représentant diplomatique. Donc, le travail diplomatique a été divisé selon des divisions politiques.

Il a affirmé que les femmes sont les plus touchées par cette division. Avec l’accent mis sur la division politique, l’accent a été mis sur le critère politique plutôt que sur les compétences, les qualifications et le genre dans le choix des diplomates. Ainsi, la participation de la femme dans le travail diplomatique a été négligée lors de cette division.

 Les recommandations

Ben Lazrak affirme que la présence de la femme est extrêmement faible comparée à sa présence et son rôle dans la société locale. Il insiste sur la nécessité de renforcer son rôle et de la soutenir afin qu’elle puiss accéder à des postes plus importants et assumer ses responsabilités envers la société. Il indique qu’il est important de restructurer la sphère politique et diplomatique de manière à garantir une participation active des femmes, permettant ainsi aux médias de mettre en lumière ces réalisations et évolutions qui servent la femme et le Yémen.

Des chercheurs et experts recommandent que les médias mettent l’accent sur les réussites des femmes dans la société, celles qui ont accompli des réalisations dans divers domaines. Cela permettrait de changer l’image stéréotypée de la femme, souvent limitée au rôle de femme au foyer. Ils affirment que la femme est capable d’occuper des rôles multiples dans la société, tels que celui d’ambassadrice, de ministre ou de porte-parole des questions et préoccupations de la société.

Ils recommandent également de former les journalistes à couvrir les questions relatives à la femme de manière objective et équitable. Il est également nécessaire de promouvoir la collaboration entre les médias et les organisations féminines afin de renforcer la couverture des questions politiques et diplomatiques liées à la femme, en mettant l’accent sur l’importance de son rôle. De plus, il est essentiel de donner davantage d’espace aux femmes diplomates pour exprimer leurs idées.

Les médias jouent un rôle central dans la présentation des questions liées aux femmes en général, surtout dans le domaine diplomatique. Ils ont contribué à mettre en évidence les réalisations des femmes yéménites qui ont travaillé dans le corps diplomatique par le passé, et ils font à changer l’image stéréotypée de la femme dans la société.

Malgré les défis encore rencontrés des médias, en travaillant en collaboration et en mettant en œuvre les recommandations des experts, il est possible de contribuer à l’autonomisation des femmes yéménites et à leur plus grande participation dans le domaine diplomatique. Cela permettrait d’élargir leurs opportunités et leur présence.